Dimanche 29 mars 2015
Quelle journée !
Une météo très incertaine n’avait pas découragé les quelque 16 randonneurs du jour à se retrouver au départ d’Albet. Espérant malgré tout la clémence des cieux en ce dimanche des Rameaux, surmontant tant bien que mal une nuit de sommeil raccourcie par le passage à l’heure d’été, le groupe de courageux enfile, non sans hésiter, cape de pluie, bonnet, capuchon et guêtres avant de s’élancer en direction de Salm.
Une première grimpette a tôt fait de nous mettre en jambes, mais la bruine du départ se transforme rapidement en pluie beaucoup plus drue. Nos vêtements ne résistent que quelques minutes à l’imprégnation constante d’une humidité tenace. Pas question dans ces conditions de trainer en route. Avisant l’orée d’une sapinière bien dense, nous nous abritons le temps de croquer la banane et quelques fruits secs avant de reprendre bien vite le sentier pour ne pas nous refroidir. La traversée de Salm se fait au pas de charge, négligeant le vieux chêne, indifférente à l’ancienne maison mennonite de la famille Kupferschmitt.
La pluie redouble d’intensité, nous sommes trempés, rincés, noyés. Une décision s’impose : celle de réduire le parcours prévu, d’abandonner l’idée de gravir les pentes de la Chatte Pendue et de regagner au plus vite nos véhicules pour un déjeuner au sec. La proposition est adoptée à l’unanimité. Soulagés de pouvoir abréger nos souffrances, nous empruntons à présent la route des Quelles, traversons le plateau à découvert avant de redescendre en sous-bois par le chemin de plus grande pente jusqu’à Albet.
Il est 13h30, Véronique nous invite à tirer le repas du sac chez elle, à Muhlbach. Sous la véranda offrant un joli panorama sur la vallée, une surprise attend le groupe. Bertrand offre l’apéritif à l’occasion de son anniversaire et projette le diaporama des randonnées de 2014. Bien abrités, le verre à la main, unis dans une ambiance joyeuse, nous reprenons couleurs et chaleur. Dehors, le vent ne faiblit pas, la pluie persiste inlassablement, la brume s’épaissit, les baies vitrées ruissellent abondamment. Peu importe, nous partageons des moments d’amitié fort agréables et élaborons des projets pour des jours plus ensoleillés…
Vraiment, quelle journée !