Dimanche 14 juin 2015

Publié le par Bertrand

Dimanche 14 juin 2015

Un grand classique attend nos marcheurs du jour : la Wormsa ! Certains estiment qu’il s’agit du plus beau des paysages vosgiens, d’autres redoutent son ascension. Quoi qu’il en soit, cette ancienne vallée glacière ne laisse personne indifférent. C’est donc avec joie que nous nous retrouvons sur le parking de Steinabruck, un peu inquiets tout de même du retard pris par deux de nos amis pour cause de panne de véhicule. Mais fort heureusement tout le monde peut finalement prendre le départ et s’élancer sur la rive droite de la vallée. Rapidement le chemin s’élève au dessus des moraines, escarpé et empierré.  La petite colonne progresse en file indienne, sous le soleil et la présence imposante des Spitzkoepfe. Le paysage champêtre laisse bientôt place au sous-bois, les chants d’oiseaux se couvrent du bruissement du ruisseau, de plus en plus fort à mesure que l’on se rapproche des cascades.

Nous franchissons successivement trois petits ponts de bois surplombant d’impressionnantes chutes d’eau, parvenons sur un plateau où s’écoule paisiblement le ruisseau de la Wormsabachrunz. Après une heure et demie, apparait le magnifique petit lac du Fischboedle, niché à l’aplomb des Spitzkoepfe, dans un décor de carte postale.  D'origine glaciaire, ce lac a été rehaussé vers 1850 par un industriel de la vallée de Munster pour servir de réserve à poissons, d’où son nom. C’est l’endroit rêvé pour faire la pause banane et admirer les truitelles et ombles chevalier qui mouchent à la surface de l’eau.

Il est temps de reprendre la grimpette en direction du lac du Schiessrothried. L’allure est régulière et le pas assuré. Nous voici en quelques lacets au bord du lac. D’origine glacière lui aussi, il n’était qu’une vaste tourbière au pied du Hohneck, lorsqu’il devint lac par l’édification d’un barrage à la fin du 19ème siècle. La digue à peine franchie, nous poursuivons l’effort vers le sommet. Neuf épingles à cheveux et un dernier raidillon sur les chaumes finissent d’éprouver la petite troupe qui se présente à l’entrée de la ferme auberge, au complet et fière de son exploit. Il ne reste plus qu’à succomber aux fameux repas marcaire et à l’ambiance joyeuse de l’auberge pour se refaire une santé.

L’après-midi ne sera qu’une formalité pour nos marcheurs ragaillardis, se laissant descendre tranquillement jusqu’au Gaschney. Prairies, forêts de sapins se succèdent, nous conduisant du Mohrenloch au Pfeifferberg en passant par le Sillacker, pour enfin atteindre à nouveau Steinabruck et son parking.  

Les chalets de la Wormsa nous attendent opportunément au bord de la Fecht pour prendre une dernière mousse ensemble et quelques forces pour le retour.

Vivement le mois prochain pour retrouver les crêtes !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article