Weekend des 9 et 10 Juillet 2016

Weekend au sommet !

Gâtés par un ensoleillement maximum, nous avons parcouru avec bonheur les sentiers du Grand Ballon et du Ballon d’Alsace au cours d’un week-end mémorable.

Samedi 9 juillet:

Nous sommes 11 randonneurs au départ, sous l’enseigne du chalet-hôtel du Grand Ballon. La balade du jour commence forcément par une descente, puisque nous démarrons à plus de 1400 mètres d’altitude. C’est donc le cœur léger que nous nous élançons, salués par un joli troupeau de brebis avec leurs petits. Nous parvenons rapidement au col du Haag, avant de contourner le Storkenkopf par le GR5, sur le chemin du « Kapitaen ». Franchissant la route des crêtes, nous nous dirigeons vers le lac de la Lauch, à travers les chaumes. Les bords du lac sont un endroit rêvé pour le pique-nique. L’eau est douce, mais nous ne prendrons pas de bain, le programme est suffisamment chargé aujourd’hui. Un essaim de parapentistes surplombe le Markstein, se laissant bercer par la brise. Nous nous prenons à rêver à d’autres sensations, d’autres expériences que nous goûterons peut-être un jour…
Nous reprenons le cours de notre balade pour atteindre la cascade de la Lauch que nous longeons en aval du barrage. La fraicheur des sous-bois, la lumière diffuse à travers les frondaisons, le ruissellement du torrent et le chant des oiseaux sont  un régal pour nos sens. Parvenus enfin au point le plus bas, il nous faut à présent remonter en direction du Grand Ballon. La petite route forestière s’élève régulièrement jusqu’à l’abri du Belchenseebach. Une nouvelle et grandiose cascade nous attend sous le lac du Ballon. L’accès en est délicat, le sentier étroit est parsemé de pierres et la fatigue commence à se faire sentir. Nous nous rafraichissons dans l’eau claire du ruisseau et reprenons l’ascension pour atteindre le lac du Ballon.  Quelques promeneurs s’adonnent aux joies du farniente. Courage ! Il nous reste encore un dernier raidillon avant de parvenir au col du Haag. Lorsque celui-ci apparait enfin, nos regards avisent une terrasse accueillante devant la ferme auberge. A l’unanimité, nous décidons d’y faire étape. C’est la fin de la journée, nous avons bien mérité cette belle planchette de charcuterie et de fromages du pays qui nous tend les bras pour agrémenter une bonne bière bien fraiche.
Il est temps tout de même d’escalader les pentes du sommet qui nous conduisent au monument érigé à la gloire des Diables Bleus, commémorant les luttes menées avec bravoure par les chasseurs alpins pendant la première guerre mondiale. Passant sous le radôme, nous rejoignons notre chalet, pour un repos très attendu.
L’accueil est chaleureux, mais l’organisation laisse quelque peu à désirer. Nos chambres ne sont pas prêtes et surtout le compte n’y est pas. Nous finirons malgré tout par trouver un lit pour chacun. Mais côté gastronomie, rien à redire : diner copieux et goûteux, petit déjeuner royal. Nous repartirons le dimanche matin, peu reposés, mais rassasiés, prêts à affronter de nouveaux défis !

Dimanche 10 juillet:

Nous nous rendons en voiture sur les bords du lac d’Alfeld.
Le soleil est toujours bien présent et le parcours sportif concocté par Bertrand risque de nous donner chaud. Après avoir admiré le paysage en direction de la vallée de Sewen depuis le barrage d’Alfeld, nous nous élançons dans une montée de plus de deux heures et demie pour parvenir à la Petite Chaume. Le sentier grimpe dur à travers bois, empruntant parfois de petits sentiers herbeux, parfois des chemins forestiers caillouteux. .Nous déjeunons en pleine forêt, à proximité d’un abri dont nous ne profiterons pas. Quelques rochers recouverts de mousse suffiront à notre confort. Une petite sieste s’avère nécessaire après la nuit peu reposante passée au chalet-hôtel. Puis nous regagnons la tête du Moinechamp à 1100 mètres d’altitude avant de parvenir au clou de cette journée : les roches de Morteville. Elles se parcourent en empruntant des passerelles accrochées à la paroi et surplombant le vide. Sensations assurées !
Poursuivant notre chemin jusqu’à la baraque du même nom, nous remontons en direction de la Jumenterie, centre de vacances et de loisirs. Nous y ferons le plein d’eau. Les dénivelés importants et la température élevée ont en effet asséché nos gourdes. Il nous reste une difficulté majeure avant de redescendre vers Alfeld : l’escalade du rocher Birkel, sorte de sentier des roches en plus éprouvant. Le souffle est court, la fatigue est patente, alors que les voies sont étroites et les versants abruptes. Il nous faut redoubler de prudence. Nous progressons lentement, pas à pas, l’obstacle est franchi sans encombre, ouf !
A nous la descente depuis la Tête Ronde jusqu’à la Schahling Hutte, à travers le Wasserfall et sa cascade. Le lac d’Alfeld est à nos pieds, nous dévalons les derniers mètres empierrés, contrôlant tant bien que mal nos pauvres chevilles malmenées.
Quelle journée ! Nous sommes fourbus, mais un dernier plaisir nous attend à la terrasse du lac. Autour d’une bonne bière, nous déroulons le fil de ces deux jours passés sur le toit des Vosges et à ses points de vue éblouissants. La douleur de nos mollets et de nos plantes de pieds meurtries ne sont déjà plus que souvenirs.

Une dernière épreuve nous attend pourtant ce soir : la finale de l’Euro Foot que nous remporterons contre les Portugais... sans aucun doute.