Dimanche 28 janvier 2018

Publié le par Bertrand

Dimanche 28 janvier 2018

Les fêtes de fin d’année passées, nous avions à cœur de nous retrouver pour fouler à nouveau les sentiers vosgiens. Une belle journée au grand air, entre amis, rien de tel pour faire le plein d’énergie.

Nous sommes dix-huit au pied du Kirchberg pour cette ascension traditionnelle du Mont Sainte Odile au mois de janvier. La balade nous conduira successivement à l’ancienne abbaye de Truttenhausen, à l’ermitage de Saint Jacques, à l’abbaye Ste Marie de Niedermunster, au couvent du Hohenbourg. Après le repas, nous redescendrons par le kiosque Jadelot et le carrefour Muller-Appfel en empruntant un petit bout du sentier des chameaux.

Le ciel est clair, le fond de l’air un peu frisquet, les échanges vont bon train. La forêt a quelque peu souffert ces derniers temps avec les pluies incessantes et les rafales de vent. Nous évitons tant bien que mal les flaques de boue, les branchages en travers du sentier, mais la promenade est un vrai régal que nous goutons avec gourmandise.

Je ne résiste pas à l’envie de partager quelques repères historiques et légendes du Mont Ste Odile, que ces lieux enchanteurs nous invitent à revisiter (source Wikipedia).

L’abbaye de Truttenhausen (qui signifie la "Maison de Dieu" en dialecte alsacien) a été fondée vers 1186 par l’abbesse Herrade de Landsberg (1176-1195) qui dirige déjà le couvent de Hohenbourg (Mont Ste Odile). L’abbaye comprend alors un hôpital pour les malades, un hospice pour les pèlerins, un prieuré pour les chanoines chargés d’assurer la célébration des offices religieux à Hohenbourg.
Les vestiges encore visibles sont l'église reconstruite en 1467. la tour porche à base romane remaniée en 1490, la nef et le chœur de style gothique tardif. 
Cette abbaye est pillée le jour de Pâques de l'année 1525 pendant la guerre des paysans. Ses ruines furent acquises en 1648 par les Landsberg et sont depuis 1800 désormais la propriété de la famille De Turckheim. L'église fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 1984.

L'ermitage de St Jacques et la légende du chameau et de la croix. L’ermitage fut fondé dit-on en 803, par cinq chevaliers bourguignons qui auraient accompagné le chameau transportant une parcelle de la vraie croix du Christ remise par Charlemagne au duc Hugues III en 802. Charlemagne l'avait obtenue en 799 des mains du patriarche de Jérusalem. Le duc Hugues la fit enchâsser dans un grand reliquaire en forme de croix et le mit au cou d'un chameau, tandis que sa femme Ava y avait ajouté un évangile richement orné. On convint que le précieux don resterait et serait vénéré à l'endroit où la bête s'arrêterait de son plein gré. Le chameau partit de Bourgogne et arriva enfin en Alsace au pied du Mont Ste Odile où il s'arrêta le 7 des Ides de juillet. C'est cet endroit qui fut choisi pour y élever l'abbaye Sainte-Marie de Niedermunster et non loin de là, l’ermitage de St Jacques. La relique fut vénérée à Niedermunster jusqu'au XVIè siècle époque où l'abbaye fut dévastée lors de la guerre des Paysans

L'abbaye Sainte-Marie de Niedermunster a été fondée en réalité par Ste Odile vers 700 pour accueillir les pèlerins qui ne pouvaient pas accéder à celui du Hohenbourg. En 1542, l'abbaye passe dans le domaine du Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg. Le monastère, aujourd'hui en ruine, a été classé Monument historique en 1846.
La légende raconte qu'un jour où Sainte Odile se rendait à Niedermunster, elle a croisé sur son chemin un aveugle assoiffé, celui-ci l'a supplié de l'aider. Odile a alors frappé le rocher et l'eau s'est mise à couler, guérissant l'aveugle. Dès lors les aveugles, les malades souffrant de troubles de la vue se rendirent à la source dans l'espoir de trouver un remède à leurs maux.

Après notre visite à Ste Odile, nous ne pouvions négliger St Pierre et sa brasserie artisanale pour partager une petite mousse de bière (ou de chocolat chaud) bien méritée et clore dans la joie cette belle journée.

A bientôt !

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