Dimanche 25 Février 2018
Il fait très froid, mais les rayons ardents d’un soleil généreux invitent notre petite équipe à surmonter ses appréhensions.
Bien emmitouflés dans nos vestes polaires, bonnets et gants protecteurs, nous voici partis, depuis la fontaine d’Eckartswiller, à la découverte du circuit archéologique qui surplombe le col de Saverne, lieu d’observation et de passage déjà bien fréquenté à l’époque gallo-romaine.
Notre première étape nous conduit jusqu’aux Roches Plates, belle barre rocheuse avec vue sur Saverne et environs. Non loin de là, le Rocher des Dames nous attend pour la pause « banane ». La dénomination du rocher fait référence à la forêt du même nom appartenant jadis aux moniales de l’abbaye de St Jean. Nous poursuivons en direction de la passerelle à gibier de la Rothlach. Cette passerelle fut mise en place lors de la construction de l’autoroute A4 inaugurée en 1976. Si elle ne recueille pas les faveurs du gibier, elle fait toutefois la joie des randonneurs. Nous passons à proximité d’un premier site archéologique témoignant de la présence des premiers habitants sur ces hauteurs. Le chemin nous conduit à présent sur une plate-forme rocheuse creusée de nombreuses cupules, les Stampfloecher. On en dénombre une cinquantaine et leur diamètre peut atteindre parfois 1,80m. Les cuvettes remplies d’eau gelée nous jettent des éclats multicolores du plus bel effet. Nous apercevons maintenant un carrefour où se dresse la Croix de Langenthal, érigée en 1888. L’heure du déjeuner approche, nous rejoignons le Mont St Michel, sa chapelle et son chalet du Club Vosgien. Bien à l’abri derrière les baies vitrées chauffées par le soleil, nous goûtons un repas tiré du sac, dans un confort inattendu dont nous garderons le souvenir douillet.
Le circuit nous propose de traverser un petit oppidum sur la crête du Frohnberg, espace de 25 ha délimité par des levées de terre et accessible par des portes dont on peut encore deviner les vestiges. En contrebas du chemin, une imposante borne romaine délimitait le domaine public. Elle présente en effet sur ses faces, la mention gravée « PVB » signifiant « publicus ».
Pour descendre dans le vallon, nous empruntons le Plattenweg, une voie romaine de montagne dont les dalles présentent encore les rails de guidage des roues de chariots, taillés dans la pierre. Une certaine émotion nous envahit à l’idée de fouler, près de 2000 ans plus tard les pavés posés par nos ancêtres gallo-romains. Une dernière beauté naturelle nous attend : le Wasserfels, barre rocheuse d’où s’écoulent des eaux de sources qui sous l’action du gel, forment une paroi en tuyaux d’orgue impressionnante. Séquence photos… renversante, attention au verglas !
Nous voici de retour au Mont St Michel et il ne nous reste plus qu’à dévaler le sentier nous ramenant au centre village.
Les joues et le bout du nez quelque peu rougis, nous nous séparons, heureux de ces belles découvertes.
A bientôt !