Dimanche 19 Mai 2019
Enfin celle que l’on attendait tant : la fameuse Tête du Coquin ! Initialement prévue en avril, la randonnée n’avait pas pu se dérouler pour cause de mauvais temps. Nous sommes onze au départ aujourd’hui 19 mai et nous regrettons l’absence de nos fidèles amis, particulièrement ceux qui, originaires des Vosges, auraient aimés ce retour aux sources.
La météo reste incertaine, nous croisons les doigts pour passer entre les gouttes annoncées. Pour l’heure le temps est sec, nous nous élançons confiants sur le chemin des sources qui nous mènera jusqu’au Pain de Sucre. Le sous-bois nous offre des couleurs chatoyantes dans une palette de verts intenses. Des sapins majestueux bordent le sentier et dont les fûts s’élèvent à plus de vingt mètres au dessus de nos têtes. La pente s’accentue, un dernier effort avant la pause « banane » et nous voilà enfin au pied d’un amas chaotique de roches gréseuses, placé sous le patronage de l’archange Gabriel. Reprenant notre souffle, nous escaladons quelques rochers spectaculaires et poursuivons la balade en direction de la Tête du Coquin. Culminant à 830 mètres d’altitude, elle offre un panorama étendu à 360°. L’horizon est aujourd’hui un peu bouché, et nous apercevons tout juste le Donon et le Climont pourtant pas très éloignés de nous. Ce promontoire constituait un poste d’observation de premier plan pour les Allemands qui l’ont fortifié en 1916. Il servait à prévenir les défenses anti-aériennes. Nous nous installons pour un déjeuner sur l’herbe bien mérité.
Au fait, qui connait l’origine de ce nom de Coquin ? Il provient tout simplement du « coq de bruyère » et du vieux français « coquelin » qui signifiait « caquetage ». La tradition orale a progressivement transformé le terme en « coquin ».
Nous prenons le chemin de retour. Il nous conduira tranquillement au col de Ferry en passant par le Calvaire. Nous emprunterons une sente toute en dévers et souvent en pente raide pour atteindre le vallon de Benameix où nous attendent nos véhicules. Nous aurons, chemin faisant, croisé de nombreux calvaires et autres Vierges bienveillantes, dont le culte a supplanté celui du soleil, de l’eau et des arbres pratiqué bien avant l’ère chrétienne.
Nous concluons cette journée finalement ensoleillée par une halte au bar de l’hôtel Velleda où nous attend la traditionnelle mousse reconstituante.
A bientôt pour de nouvelles découvertes !