Dimanche 25 octobre 2020
Profitant d’une magnifique journée d’automne, nous partons à la découverte d’une forêt mystique, surplombant la plaine d’Alsace et son vignoble étincelant aux couleurs mordorées.
Depuis la place de l’église de Gueberschwihr, nous grimpons vers le sentier André Eber qui conduit à la chapelle St Léonard. D’emblée nous plongeons dans une ambiance empreinte de spiritualité. Vestige d’un ancien couvent, elle occupe un bel espace de verdure propice à une première halte méditative. Nous montons en direction du Schauenberg, croisons un chemin de croix particulièrement riche d’évocations bibliques. La reconstitution du jardin de Gethsémani où Jésus prie le Père avant son arrestation, est des plus saisissantes. A quelques pas, sur le sentier, trône un bloc de grès aux dimensions impressionnantes. Il est marqué d’une empreinte rappelant des traces de griffes. C’est le rocher du Diable. Celui-ci, à l’époque de la reconstruction de la chapelle du Schauenberg, hantait les environs et était résolu à détruire le site. Il souleva un énorme bloc de pierre pour le jeter sur le chantier, mais la roche se ramollit comme du beurre. Il planta ses griffes dans la motte, celle-ci roula au pied du chantier sans l’endommager. Le bloc de grès reprit sa forme d’origine et conserva les traces des griffes du Diable. Après la légende, retour au réel avec la visite de la chapelle du couvent dont les origines remontent au 12ème siècle. Un magnifique retable en bois sculpté ainsi qu’une belle statuette d’une Vierge à l’Enfant ornent la chapelle baroque. Depuis l’esplanade du monastère, nous contemplons le somptueux panorama sur la plaine.
Il est temps d’aller se réconforter à la table des Druides, dressée sur un lieu énergétique vraisemblablement connu des Celtes. Après la traditionnelle pause « banane », nous poursuivons en direction d’un autre rocher remarquable, le rocher du Coucou. Nous le contournons par le bas pour en admirer pleinement la façade abrupte.
Il nous reste à présent à suivre le chemin forestier qui nous mène au lieu-dit d’Osenbuhr où nous attend notre auberge du jour. Malgré les contraintes de distanciation, nous passons un agréable moment gastronomique très convivial.
Nous restons dans l’ambiance d’un pieux dimanche en reprenant la balade en direction du couvent de St Marc. Une première implantation datant de l’époque mérovingienne, en fait l’un des plus vieux couvents de France. Le retour sur Gueberschwihr passe par le chemin des carrières, aux pieds des falaises de grès rose. Nous apercevons maintenant le clocher roman couvert de tuiles vernissées de l’église St Pantaléon. Notre voyage mystique s’achève dans la plénitude d’une fin d’après-midi encore ensoleillée.
A bientôt !